Zine :
Lien original : Paris Luttes Info
Le 29 juillet 1900, à Monza (Italie), l’ouvrier anarchiste Gaetano Bresci tire trois coups de pistolet sur le roi d’Italie Humbert 1er qui venait en carrosse remettre un prix de gymnastique dans le parc de Monza.
Gaetano Bresci est né le 10 novembre 1869, à Coiano di Prato en Toscane (Italie) dans une famille de petits paysans. Il travaille très jeune dans une filature et devient rapidement ouvrier qualifié. Dès l’âge de 15 ans, il fréquente le cercle anarchiste de Prato. Il est condamné une première fois en 1892, à 15 jours de prison pour « outrage et refus d’obéissance à la force publique ». Fiché comme « anarchiste dangereux » il est relégué en 1895 (en vertu des lois spéciales Crispi), à Lampedusa.
Finalement amnistié fin 1896, il peine à retrouver du travail et décide alors d’émigrer aux USA. Il débarque à New York le 29 janvier 1898, puis se rend ensuite à Paterson (New Jersey), où il trouve du travail dans l’industrie textile et fréquente l’importante communauté anarchiste émigrée.
En 1898, à Milan, ont lieu des émeutes contre l’augmentation du pain. Des barricades sont élevées dans les rues, mais le général Bava Beccaris fait tirer au canon sur la foule des manifestants, tuant des centaines de personnes. De nombreuses personnes sont arrêtées parmi lesquelles des anarchistes et des socialistes. « L’ordre » rétabli, le roi décore le général Bava Beccaris.
Dès lors, Gaetano Bresci décide de tuer le roi. Il se rend en Italie et, le 29 juillet 1900, alors qu’Humbert 1er effectue une visite à Monza, il l’abat de trois coups de revolver. Humbert 1er meurt sous les coups de Bresci qui échappe de peu au lynchage des athlètes.
Arrêté, il sera jugé le 29 août 1900 à Milan, et défendu par l’avocat Francesco Saverio Merlino. Condamné aux travaux forcés et envoyé au pénitencier de Santo Stefano, il y trouvera la mort l’année suivante, dans sa cellule, vraisemblablement « suicidé » par la police.
Note
Source utilisée : Ephéméride anarchiste
Bande-son : Bresci est un des « banditi d’altri tempi che i maestri non ci insegnano » cités par le groupe de rap italien Assalti Frontale dans « Banditi nella sala ».